La forteresse de Pechta, Mariovo
Pechta est un monticule entre les villages Gradechnitsa et Staravina. Les premiers vestiges archéologiques découverts à cet endroit remontent à l’époque romaine. En raison de la position stratégique extrêmement pratique, il est possible qu’elle ait été utilisée même avant l’époque romaine.
On suppose que dans la forteresse se trouvaient une église, des installations auxiliaires et un système d’approvisionnement en eau. Pendant des siècles,Pechta représentait un rempart protégeant la population de Mariovo lié au soulèvement de Mariovo (1564-1565).
Le soulèvement de Mariovo est l’une des premières résistances en Macédoine, à l’époque où l’Empire Ottomane était au sommet de sa puissance. La région de Mariovo, elle-même, est une sorte de forteresse naturelle difficilement accessible, entourée de hautes montagnes. Le nombre de routes pour arriver aux villages est petit. Ce qui a permis aux rebelles de repousser les attaques, jusqu’au moment où ils se sont trouvés entourés de tous les côtés, par l’armée beaucoup plus nombreuse qu’eux, ce qui les a forcés de se retirer dans la forteresse Pechta. Ce n’est que la population plus jeune qui s’est réfugié dans la forteresse, tandis que la population plus âgée est restée non protégée dans les villages ou s’est échappée dans les montagnes.
Selon la légende, après plusieurs tentatives échouées de prendre la forteresse, l’armée ottomane a commencé à torturer la population restée dans les villages afin de révéler le point faible de la forteresse. Le secret leur été dévoilé par une grand-mère, qui leur a dit que dans la forteresse il n’y a pas de source d’eau, mais que l’eau est apportée par un canal souterrain, d’une source cachée qui se trouvait dans la proximité. L’histoire comment l’armée ottomane a trouvé la source est aussi intéressante : ils ont pris quelques chevaux et ils les ont été nourris avec de l’eau salée, les ont laissés sans eau pendant 1-2 jours. Ensuite, ils ont attaché les chevaux à plusieurs endroits où il était supposé que le canal passe. L’un des chevaux, en ressentant de l’eau souterraine, a commencé à creuser. Ainsi, le canal souterrain a été retrouvé et coupé. Sans eau, les rebelles n’ont pas eu d’autre choix, soit de se battre jusqu’à la mort ou soit de se rendre et être amené à Constantinople.
Avec le temps, la forteresse a été délaissée. Pendant la Première Guerre mondiale, elle se trouvait à même la ligne de front où passaient les tranchées. Dû aux bombardements, son apparence a complètement changé.